Thursday, July 05, 2012

LES CONTOURS DE LA CONFIANCE AU GOUVERNEMENT AYRAULT


Le vote de confiance d’un nouveau gouvernement issu des élections législatives dessine les contours de la nouvelle majorité, de ses forces et de ses faiblesses .Il es également révélateur de l’état de l’opposition, de sa solidité ou de ses tares.
Sur les 544 votants (527 exprimés) de l'Assemblée Nationale. 302 députés ont voté la confiance à Jean Marc Ayrault, contre 225 députés qui l’ont refusée.
Les députés PS, les écologistes d'EELV et les radicaux de gauche ont accordé leurs voix tandis que ceux du Front de gauche se sont abstenus. Les députés UMP et UDI (Union des démocrates et indépendants) ont voté contre.
LES CONTOURS DE LA NOUVELLE MAJORITE
Le soutien du PS. La savate alchimie entre les divers courants du PS qui a présidé à la formation de l’équipe ministérielle a permis de surmonter les heurts et les rancœurs. La part belle faite aux amis de Ségolène royal et aux partisans de martine Aubry a consolé les blessés de l’élection présidentielle modem si la présidente de Poitou charentais est toujours marquée par son échec Electrostal et un tween blessant t même i la maire de Lille se prépare pour plusieurs voix d’avenir ; Les radicaux de gauche gâtés dans l’équation ministérielle n’ont pas boudé leurs votes .
L’hésitation des écologistes La fidélité des écologistes  a été plus rude à obtenir .Certains était prêts refuser leurs votes. Ainsi Noël Mamère a considéré que le projet de réacteur à neutrons Astrid était un nouvel accroc à l'accord signé entre son parti et le PS sur le nucléaire : "Je demande à mon parti de s'interroger sur les conditions qui nous sont faites avec ce non respect des accords", a-t-il estimé."Voilà un quinquennat qui commence mal, pour les écologistes en tout cas", juge M. Mamère qui craint "fort que les questions environnementales ne soient sacrifiées sur l'autel de la lutte contre la crise". Mais la majorité des verts n’a pas suivi cette défiance et le groupe a voté la confiance. Il reste que le mouvement aura à choisir entre les partisans des prébendes et les idéalistes .
Le Front de gauche ;
,s’il a proclamé qu’il ne voterait jamais la censure, a refusé la confiance pour rester fidèle à sa dynamique présidentielle et au choix qu’il a fait de rester hors du gouvernement ; Pour se renforcer, il compte sur l’usure du pouvoir que provoquera le nécessaire effort d’austérité budgétaire.

LE DESARROI DE LA NOUVELLE OPPOSITION
Comme il fallait s’y attendre, l’échec de Nicolas Sarkozy et son retrait annoncé de la vie politique aiguisent les appétits à droite ;
La guerre des chefs est déclarée ; Fillon et Copé se disputent l’UMP  tandis que Juppé qui nie toute prétention se tient en embuscade.
François Fillon a dégainé le premier. Pour lui,” Depuis le départ de Nicolas Sarkozy, il n'y a plus, à l'UMP, de leader naturel. Donc, il y aura une compétition."
Quant à Jean-François Copé, il refuse, en apparence, de mettre en avant sa candidature à la présidence du parti ; mais, si on le titille , il rappelle qu'il est "quand même le chef du premier parti d'opposition.
L’ancien ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, a jugé avec raison que la lutte entre les deux leaders pour le leadership de l'UMP en vue de la présidentielle de 2017 était "inutile et dangereuse .
Et il est vrai que cette lutte de personnes augure mal de l’aptitude du parti de droite à analyser les causes de sa défaite et les moyens de son renouveau .
Pour l’instant, le seul ennemi du premier ministre c’est le désastre économique qui est beaucoup plus redoutable que l’opposition de droite

Charles Debbasch