LA PRIMAIRE SOCIALISTE
L’organisation des partis ne pourra plus être en France ce
qu’elle était avant la primaire du parti socialiste. Mais cette primaire laisse
entier le problème de la désignation du candidat du PS à la présidentielle.
LA PRIMAIRE CONNAIT UN SUCCES INCONTESTABLE
Ce succès s’exprime par l’importante participation des électeurs.
Deux millions et demi d’électeurs ont participé à cette première expérience de présélection
du candidat du PS. Pour un scrutin à blanc c’est un chiffre important même s’il
ne représente qu’un pourcentage réduit par rapport au nombre d’électeurs inscrits.
Bien organisée et sans bavures notables, la primaire est techniquement réussie.
La primaire a permis d’échapper à la dictature des états-majors
et des appareils. Le succès d’Arnaud Montebourg qui recueille 17,5% des
suffrages en est une illustration éclatante. La primaire rend la parole aux
électeurs.
La primaire marque aussi une évolution notables dans l’attitude
des Français. Ceux-ci cachaient leurs opinions à l’abri du mur de la vie privée.
Les votants ont eux accepté de se
reconnaître dans les valeurs de la gauche.
Cet élan pour les primaires gagne également la droite qui
commence à y songer pour 2017.
LA PRIMAIRE LAISSE ENTIER LE PROBLEME DE LA DESIGNATION DU
CANDIDAT SOCIALISTE
Un faible écart de huit points sépare François Hollande
arrivé en premier de la seconde Martine Aubry. Rien n’est donc joué et les voix
des autres candidats laissent le vote du second tour largement ouvert. Ceci va obliger
les deux finalistes à se distinguer sinon à se disputer. Ce combat fratricide
pourra engendrer des blessures qui pourront affaiblir le candidat du PS face à
Nicolas Sarkozy.
Le second tour de la
primaire peut obérer le premier tour de la présidentielle.
Charles Debbasch