Monday, October 09, 2006

L’OPINION, LES PARTIS, LES SONDAGES
La compétition présidentielle repose sur une subtile combinaison de trois ingrédients ; l’opinion, les partis politiques et les sondages.
L’opinion est l’expression de la volonté des citoyens. C’est d’elle que tout dépend. La mesure de ses sentiments a naturellement une grande importance.
Les sondages sont le thermomètre de cette volonté populaire dont ils cherchent à mesurer à un instant précis les tendances. Les sondages ne font pas l’élection : seuls les bulletins de vote déterminent le résultat du scrutin. Mais, en révélant l’état de l’opinion, ils inspirent le comportement des acteurs politiques et, notamment, des partis.
Au stade actuel de la compétition présidentielle à l’heure où les deux plus grands partis politiques , le P.S. et l’UMP n’ont pas choisi leur candidat les sondages jouent un très grand rôle. Les partis sont nécessairement influencés par les sondages. Ainsi, eu égard à la percée de Ségolène Royal par rapport à ses concurrents, déjà deux candidats Lang et Hollande se sont désistés et deux autres-Fabius et Strauss-Kahn ont des difficultés dans leur propre parti politique. Il en va de même à l’UMP où de Villepin devant la distance qui le sépare de son rival Sarkozy a pratiquement renoncé. Il est plus que probable que les partis, au moment de leur choix définitif, se prononceront en faveur du candidat le mieux placé dans les sondages au moment de la désignation.
Or, même si le scrutin est un face à face entre un candidat et le peuple la désignation par un grand parti est essentielle pour disposer des moyens financiers, matériels et humains pour mener campagne.
On affirme souvent que les sondages se trompent et ne font pas l’élection, c’est sans doute vrai. Mais, ils ont dans la précampagne une influence déterminante en suscitant le comportement des acteurs politiques.
Charles DEBBASCH