Wednesday, March 17, 2010

LA TRIPLE SANCTION DES REGIONALES
Le premier tour des élections régionales sonne comme une triple sanction.
E n s’abstenant à prés de 53% , les Francais ont montré leur désintérêt pour l’échelon régional. A l’évidence , la décentralisation telle qu’elle est pratiquée ne satisfait pas les électeurs. Elle devait permettre une plus large participation des citoyens au pouvoir, elle n’a eu pour effet que d’augmenter les impôts .Peu de Français connaissent les attributions des régions. Le désordre local avec ses bureaucraties départementales et régionales surajoutées aux compétences mal définies est presque unanimement condamné.
Le désaveu sonne aussi pour les socialistes. Gouvernant 20 sur 22 des régions métropolitaines, ils n’ont pas su convaincre les électeurs de l’efficacité de leur action politique régionale.
Quant à la majorité UMP, elle subit comme c’était prévisible les effets de la crise économique qui est toujours défavorable aux gouvernements en place. L’UMP est distancée de prés de trois points par le Parti socialiste. A la différence du PS, elle ne dispose pas de réserve de voix et elle ne peut compter que sur un vote de sursaut des abstentionnistes.
Le paysage politique se transforme progressivement. Le PS doit compter avec les écologistes et la nouvelle gauche mais a conclu dans la plupart des régions des accords avec ces forces tandis que la droite va devoir affronter douze triangulaires avec la présence du Front National.
Les résultats du second tour seront donc fonction du comportement des abstentionnistes.
Charles Debbasch