OMELETTE NORVEGIENNE ENTRE LE PS ET LES VERTS
Après les contradictions sur le nucléaire, on
pensait la hache de guerre enterrée entre le Parti socialiste et Les Verts
(EELV). C'était sans compter sur le parole individualiste et peu politique de l’ancienne
magistrate.
Celle- a tout d’abord refusé de se prononcer
clairement sur le fait de savoir si elle appellerait à voter pour Francois
Hollande au second tour de la présidentielle. Cette position a naturellement
irrité le PS et secoué les Verts. Il est, en effet, politiquement incongru de
revendiquer et d’obtenir un accord pour les législatives avec le PS tout en
refusant de se prononcer clairement en sa faveur pour la présidentielle.Comme l’a
dit avec un humour désabusé Jean-Christophe Cambadélis; "Les écolos
veulent tout et son contraire: l'union aux législatives et la désunion présidentielle.
Des circonscriptions au tirage et leur candidate au grattage."
Ce débat n’était pas encore tranché qu’Eva Joly
décidement difficilement controlable remettait en cause la place de la France
dans l’ONU en soutenant qu’elle
pourrait très bien abandonner son statut de membre permanent du Conseil de
Securité. Pour elle, le droit de veto de la France à l'ONU est "un privilège
dépassé, réservé à quelques pays…C'est notamment à cause de lui, aujourd'hui,
que la communauté internationale reste paralysée alors que Bachar el-Assad
continue de massacrer son peuple".
Là encore, elle a été dementie vertement par le
Ps qui par la voix de Pierre Moscovici, directeur de campagne de François
Hollande, a precisé qu’il n’est "pas question de remettre en cause le
statut de membre permanent de la France au Conseil de Sécurité de l'ONU, ni son
droit de veto".
On pouvait penser au départ qu’une certaine
marge de contradiction entre le PS et les Verts participait de la volonté de
ratisser large en ne mettant pas tous les oeufs dans le même panier, mais la
frontière est franchie. On est à présent dans une omelette norvégienne et l’on
ne sait plus où se situe le chaud
et s il existe encore.
L’atmosphère entre les socialistes et les Verts
devient glaciale.
Charles Debbasch