Monday, October 02, 2006

LA RENONCIATION DE JOSPIN


Avec juste raison, on assure qu’en politique un responsable n’est jamais mort. L’acharnement permet à l’homme politique de laisser passer les flux hostiles et de retrouver les vents favorables. L’exemple des Mitterrand ou Chirac qui ont essuyé de multiples échecs avant d’être élus à la magistrature suprême est là pour nous le montrer. C’est ce qu’a du penser Jospin en amorçant sa candidature à l’élection présidentielle de 2007.Il a tenté de réamorcer son retour par une stratégie de communication progressive en espérant éveiller l’attention des électeurs et l’intérêt de son parti. Mais, la mayonnaise n’a pas pris et il doit aujourd’hui renoncer, assuré qu’il est de ne pas trouver un degré de confiance suffisant.

De nombreux handicaps plombaient en effet sa candidature. Son attitude lors de l’échec électoral de 2002 ne plaidait pas en sa faveur. Distancé par Le Pen au premier tour de l’élection présidentielle et éliminé ipso facto de la course, il a abandonné, sous le choc, ses troupes en rase campagne. Il n’a pas montré alors une grande force de caractère. Les partisans de la gauche n’ont pas oublié ce qu’ils ont considéré comme une désertion. Par ailleurs, Lionel Jospin n’a pas gardé une quelconque emprise sur le Parti socialiste alors que Mitterrand ou Chirac avaient, en leur temps, une influence déterminante sur leurs mouvements respectifs. Seul un mouvement populaire puissant aurait pu porter une candidature Jospin Mais le manque absolu de charisme de l’ancien Premier ministre rendait illusoire tout appel direct à l’opinion. C’est donc pour Lionel Jospin une sortie définitive de la course présidentielle.


Doyen Charles DEBBASCH

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